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Mobilisation Urgente ! Le 7 novembre, à partir de midi (12h00), rejoignez nous carrefour de l'Odéon pour une manifestation jusqu'au Sénat pour défendre les droits des travailleurs sans papiers !Le projet de loi "pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration"...
Ce que la CGT Intérim dénonce depuis plusieurs années est écrit dans cet article.
Rien de nouveau pour les Salariés Intérimaires, mais ça ne fait rêver.
Les Echos du 3 Août 2023 par Martine Robert.
Pourquoi le CDI intérimaire peine à convaincre les travailleurs?
Depuis plusieurs semestres, ce dispositif stagne. En cause, ses contraintes trop lourdes pour les profils les plus « employables», ceux qui enchaînent les missions et sont justement visés par ce contrat.
L'organisation professionnelle Prism'emploi et les majors de l'intérim ont beau vanter les mérites du CDI intérimaire (CDII), force est de constater que celui-ci ne suscite pas un engouement démesuré de la part des candidats.
Pourquoi ? A y regarder de près, dès sa conception, il portait en lui les germes d'une possible insatisfaction des intérimaires, comme le montre une étude menée en 2020 par le cabinet Amnyos en partenariat
avec l'institut La Voix duClient.
Pour les personnes se percevant comme facilement employables, la sécurité du CDII, qui leur permet d'être recrutées de manière pérenne par une société d'intérim pour être dépêché chez les clients, ne suffit pas à les convaincre.
Elles jugent les conditions de rémunération moins avantageuses que l'intérim classique: absence de prime de fin de mission, démonétisation des congés payés, possible diminution de 30 % du salaire d'une mission à l'autre… « Les intérimaires ne sont demandeurs du CDII que dans un nombre limité de situations, autour de 10% », souligne le rapport.
Et quand ils l'acceptent, ils s'en servent volontiers comme d'un tremplin pour se faire embaucher chez le client. Et pour cause, les sociétés d'intérim ciblent les meilleurs profils, «pour limiter le risque économique auquel elles s'exposent» note Amnyos. De fait,ces bénéficiaires de CDII connaissaient déjà une forte intensité d'emploi : « 90 à 95 % travaillaient tout le temps ou presque », et 71 % déclaraient « n'avoir jamais ou rarement de périodes sans mission »pointe l'étude.
Très « employables » au vu de leurs parcours et compétences ainsi que des besoins des clients, adaptables voire polyvalents en raison de leurs qualifications et de leurs « softskills » (savoir-être, fiabilité, ponctualité, motivation…), ces pépites sont utilisées comme «une sorte de service premium», « un argument commercial » souligne encore le rapport.
Alors forcément les contraintes dont sont assortis les CDII ne conviennent pas à ces profils, telle l'obligation d'accepter des missions dans trois métiers différents. « La détermination des trois emplois fait parfois l'objet de contestations voire de refus des salariés intérimaires, qui pour certains, considèrent les intitulés de postes trop vagues», pointe Amnyos. Idem des contraintes géographiques. Si le CDII est pertinent dans un bassin d'emploi important, dès lors que ce bassin est trop étroit ou mono-client, tôt ou tard l'employé est envoyé trop loin, jusqu'à 50 kilomètres ou une heure et demie de son domicile, ce qu'il ne peut refuser mais qui constitue un frein.
Amnyos observe que « les cas de refus de missions de la part des personnes en CDI intérimaire ne sont pas rares », et qu'ils sont « le plus souvent pleinement légitimes » : missions qui ne correspondent pas aux qualifications prévues, au périmètre de mobilité, à la rémunération insuffisante… Et quand les refus sont illégitimes, ces collaborateurs s'exposent à des sanctions dis‐
ciplinaires, car avec le CDII « il n'est plus question de proposition de mission mais bien d'ordre de mission » rappelle l'étude.
Elargir le sourcing.
Une perte de liberté ou de revenus qui passe mal. Visionnaire, Amnyos préconisait déjà en 2020 d'élargir le « sourcing » et le ciblage des candidats, « pour remédier aux difficultés croissantes rencontrées avec les profils priorisés jusqu'ici,qui forment un vivier dont le potentiel s'amenuise ». Il soulignait que la dimension de parcours RH des bénéficiaires de CDII était perfectible, tout comme l'accès à la formation.
Des écueils que le CDI d'employabilité évite. Perçu par les majors de l'intérim comme un rival de leur CDI qu'ils ont mis des années à élaborer, il va chercher des profils plus à risques pour lesquels il lui faut anticiper et 'accompagnement et la forma‐tion.
M. R. ■