Le 28 septembre, le tribunal correctionnel de Paris entamera le procès d'Adecco, accusé de discrimination raciale. Cette affaire met en lumière un fichier interne "PR4" comportant les noms de 500 intérimaires noirs et la mention "BBR" pour "bleu blanc rouge"...
Les élections professionnelles arrivent à grands pas : premier tour le 25 Septembre 2023 et second tour le 24 Octobre 2023 chez Proman. Votre voix compte ! Rejoignez-nous en vous inscrivant sur les listes CGT Intérim pour le second tour.
**Travailler dans la Fournaise : Agissons Ensemble pour des Conditions Dignes !** Une vague de chaleur dévastatrice s'abat sur nous, et avec elle, la dure réalité que certains de nos employeurs semblent ignorer : vos conditions de travail sous des températures...
Le 1er Mai 2020 a été l'occasion d'affirmer notre détermination pour un monde meilleur et des droits sociaux de haut niveau. Confiné-e-s mais pas bâilloné-e-s ! Pour préparer le lendemain, il est important de s'informer pour ne pas se laisser faire.
Notre La Mèche hors série n°14 vous apporte des informations sur la difficile période que des centaines de milliers de travailleur-ses intérimaires subissent du fait de la pandémie et de l'attitude irresponsable, voire criminelle du patronat et du gouvernement.
Bonne lecture !
Le N°51 de notre journal vient de sortir. Vous y trouverez quelques infos sur les moyens utilisés par les salarié-e-s intérimaires pour se défendre face au Covid-19. Également, des rappels juridiques pour ne pas se faire arnaquer par quelques agences sans scrupules ...
RESTEZ ATTENTIFS ! Dans les prochains jours, un numéro hors-série de La Mèche va paraître. Ce sera une véritable mine d'informations utiles pour l'ensemble des travailleur-ses, notamment pour les plus isolé-e-s.
CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCÉE
Nous venons d'apprendre le décès d'un salarié intérimaire d'ADECCO en mission chez FRAMATOME à Romans sur Isère. Franck M. avait 53 ans. Il a été emporté par le Covid-19.
Le 26 mars, un premier cas avait testé positif dans la même unité où travaillait cet intérimaire. Le 2 avril, un nouveau cas est confirmé positif.
Dans les jours qui ont suivi, Franck ne se sent pas en forme.
Du 6 au 8 il reprend le travail mais les maux de tête sont trop importants et le 9 il ne reprend pas.
Le 10 avril, il passe un test qui se révèle positif.
Dans la foulée, un droit d'alerte pour Danger Grave et Imminent (DGI) est consigné par les représentants CGT de FRAMATOME. Il sera rejeté par la Direction !
Les cinq collègues de Franck seront eux aussi testés positif au Covid-19.
Le 17 avril, Franck décède.
Le18 avril, 12 salariés sont testés au Covid-19.
Le 20 avril, 40 salariés supplémentaires sont testés.
Un CSE extraordinaire a eu lieu lundi matin. Au cours de celui-ci, la Direction a tenté de faire lever le DGI et interdire l'exercice du Droit de retrait mais la détermination et la ténacité des élus CGT ont été plus fortes.
Un nouveau CSE extraordinaire est prévu jeudi 23 avril en présence de l'inspection du travail.
A ce jour et après plusieurs contaminations, l'entreprise n'a jamais été mise à l'arrêt pour désinfecter le site.
Et pour les EPI, que du gel hydroalcoolique en très faible quantité, quelques masques chirurgicaux. Pas de prise de température.
TU DÉLÈGUERAS SANS VERGOGNE
Les sociétés d'intérim ADECCO et MANPOWER ne se préoccupent pas de la santé des salarié-e-s qu'elles délèguent chez FRAMATOME et ailleurs. Les autres enseignes d'intérim ne sont pas en reste. Leur seule et unique obsession: faire du business peu importe le prix à payer.
TOUS LES SALARIÉ-E-S INTÉRIMAIRES ET PERMANENTS DOIVENT ÊTRE PAYÉS À 100 % PAR LES ENTREPRISES DE TRAVAIL TEMPORAIRE
Les 2,6 millions salarié-e-s intérimaires sont, une fois de plus, les oubliés des mesures gouvernementales.
Moins de 10 % d’entre eux bénéficieraient du dispositif d’activité partielle appliqué dans les entreprises utilisatrices. Quant aux entreprises de travail temporaire, elles restent muettes sur les mesures qu’elles comptent mettre en place pour accompagner leurs salarié-e-s, doublement précarisés par la chute brutale des missions. La CGT INTÉRIM demande, avec insistance, l’ouverture d’une négociation tripartite — organisations syndicales, ministère du Travail, Prism’Emploi — afin de garantir aux salarié-e-s intérimaires l’égalité de traitement pour tous les dispositifs de protection de leurs revenus, à l’instar de ce qui a été mis en place pour les salarié-e-s en CDI.
Activité partielle : plus de 90 % des intérimaires n’en bénéficient pas
Les salarié-e-s intérimaires sont, une nouvelle fois, les oubliés des mesures gouvernementales. Le dispositif d’activité partielle garantit actuellement à 8,7 millions de salariés du privé 84 % de leur salaire net, et ce durant toute la période de crise sanitaire. Mais cet outil, présenté par le gouvernement comme la seule solution possible pour éviter la casse sociale, ne bénéficie pas aux salarié-e-s les plus précaires. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a beau assurer que la France a « le dispositif le plus protecteur d’Europe », une grande majorité des salarié-e-s intérimaires attendent toujours d’en bénéficier.
Après plusieurs semaines de silence suite à des cyber-attaques contre notre site internet, nous sommes de retour.
Des hackers ont tenté à plusieurs reprises de corrompre la connexion à notre site. Depuis, l’info n’a pu être actualisée.
Ces attaques n'ont pas réussi à fragiliser la force de résistance de la CGT INTÉRIM et sa volonté de poursuivre son combat pour informer les salarié-e-s.
Aujourd’hui, alors que le COVID-19 frappe toujours et encore, nous reprenons le dessus afin de vous accompagner dans cette période difficile.
Communiqué N°5 de la CGT INTÉRIM
C’est avec une grande tristesse que la CGT INTÉRIM a appris le décès de notre collègue, Monsieur H, salarié intérimaire de Manpower. La CGT INTÉRIM et la CGT MANPOWER s’associent à la douleur de sa famille, à la peine de ses proches et des salarié-e-s CDI et intérimaires du hub FEDEX de Roissy CDG.
Une profonde colère.
La CGT FEDEX FRT n’a de cesse, depuis plusieurs semaines, de dénoncer des conditions de travail propices à la propagation du covid-19 sur cette plateforme de transit de courrier qui rassemble plus d’un millier de salarié-e-s à chaque service. La CGT FEDEX FRT demandait encore, il y a trois jours, à la direction de prendre de toute urgence des mesures prioritaires et indispensables pour préserver la santé des salarié-e-s, constatant que plusieurs salarié-e-s présentaient des symptômes de contamination au Covid-19 (toux, fièvre). Monsieur H. était l’un d’eux. Il faisait partie de ces centaines de salarié-e-s intérimaires, la plupart en contrat de mission journalier, qui viennent travailler la peur au ventre, pour nourrir leur famille, avec le risque aussi de la contaminer. Actuellement, devant la recrudescence de l’absentéisme chez FEDEX, de nombreux intérimaires enchaînent une « double vacation », travaillant de 17h30 à 5h le lendemain matin.
La CGT INTÉRIM fait de la lutte contre la propagation du virus COVID-19 une priorité.
Face à la propagation de l’épidémie, l’ensemble des salarié.e.s intérimaires, CDI-I et permanents qui sont encore au travail doivent faire l’objet de mesures de protection totales et efficaces.
Cependant, aujourd’hui, des milliers d’intérimaires voient leurs contrats rompus ou non renouvelés, basculent dans le chômage et sont impactés financièrement.
Alors que les mesures de confinement se durcissent, les salarié.e.s intérimaires doivent continuer à jongler avec leur propre vie tout en exposant celle de leurs proches.
Des milliers d’entre eux sont appelés en renfort de la grande distribution, la logistique, l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire,…très souvent sans que les moyens indispensables de protection soient garantis.
Depuis une semaine, le nombre de travailleurs intérimaires qui appellent notre organisation est en augmentation pour savoir s’ils peuvent exercer leur droit de retrait.
La CGT INTÉRIM le dit haut et fort !
Muriel PÉNICAUD et le MEDEF, qui pestent contre le DROIT DE RETRAIT, les entreprises, les managers des sociétés d’intérim, obsédés par le business, qui menacent et interdisent aux salarié.e.s non/mal protégés, leur possibilité de faire valoir leur droit de retrait, sont des irresponsables et des criminels.
Aucun intérimaire, qu’il soit en contrat de travail temporaire ou en CDI-Intérimaire, ne doit risquer sa vie pour assurer les bénéfices du patronat et les actionnaires.
Pour la CGT, les seules entreprises qui doivent continuer leur activité, sont celles qui répondent aux besoins stratégiques de la population (santé, grande distribution, pharmaceutique, logistique).
Les sociétés de travail temporaire qui envoient des travailleurs dans ces secteurs doivent prendre toutes les mesures nécessaires à la santé et les équiper de moyens indispensables et complets pour assurer leur protection.
Communiqué n°4 de la CGT INTÉRIM
Le ministre de l’Économie le disait hier matin: « Quand la maison brûle, on ne compte pas les litres d’eau pour éteindre l’incendie ». Pour les entreprises de travail temporaire, le message ne semble pas être passé. Elles continuent d’envoyer en mission des salarié-e-s intérimaires dans des entreprises, non indispensables à la vie de la Nation, sans se soucier de leurs conditions de travail et du respect des précautions élémentaires à prendre pour éviter leur contamination au Covid-19.
Les salarié-e-s intérimaires ne sont de la chair à canon au service du patronat !
Si le secteur de l’industrie, sous la pression des travailleurs et de la CGT, a fermé une grande partie de ses unités de production, il n’en est pas de même pour le secteur de la logistique, La Poste, les plateformes de téléconseil et pour de nombreuses PME non stratégiques qui continuent de faire travailler leurs salarié-e-s et de nombreux intérimaires. Ceux-ci sont envoyés en mission sans les équipements de protection indispensables et dans des conditions de travail insupportables.
Le 28 février 2020, Le ministère des Solidarités et de la santé et le ministère du Travail ont conjointement publié un « questions-réponses » afin d’organiser la prévention du risque d’épidémie de coronavirus. – La gestion du droit de retrait par l’employeur en cas d’épidémie y est abordée. – Ce questions-réponses appelle des corrections et précisions.
La loi n° 82-1097 du 23 décembre 1982 a reconnu à tout travailleur un droit d’alerte et de retrait, face à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. Ce droit est individuel et non collectif.
Nous sommes dans une situation inédite.
L’exercice du droit d’alerte
La loi distingue l’alerte donnée par le travailleur et celle donnée par un représentant du personnel :
Lire la suite : FACE AU DANGER, EXERCEZ VOTRE DROIT D'ALERTE !